Cameroun : Samuel Eto’o, humilié, passe à l’attaque contre Marc Brys et ses joueurs
Ah, le football camerounais ! Toujours un terrain fertile pour les drames et les rebondissements dignes des plus grands thrillers. Si vous pensiez que la tension au sein de la sélection nationale camerounaise ne pouvait pas monter d’un cran, vous vous trompiez. Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, a récemment été humilié, et sa réaction n’a pas tardé à secouer le monde du football camerounais. Laissez-moi vous guider à travers cette saga pleine de rebondissements.
Une victoire sous tension
Les joueurs du Cameroun, surnommés les Lions Indomptables, ont montré une remarquable résilience en s’imposant 4-1 contre le Cap-Vert lors des qualifications pour le Mondial 2026. Une victoire qui aurait dû apporter un souffle d’air frais et de la joie au sein de l’équipe. Mais non, la FECAFOOT a décidé d’ajouter du piment à la situation déjà épicée.
Une lettre en poche, du souci dans la tête
Quelques heures après le match, une lettre de la FECAFOOT a atterri dans les mains des joueurs. Le contenu ? Un rappel strict de rester fidèle à la fédération dans son bras de fer avec le gouvernement. Une manière subtile de dire : “C’est nous ou rien”. Les joueurs, qui avaient espéré recevoir des félicitations pour leur performance, ont été plutôt surpris par cette directive musclée.
La lettre de la discorde – Samuel Eto’o
Examinons de plus près cette fameuse lettre :
Dans le cadre des matches Cameroun-Cap Vert et Angola-Cameroun respectivement les 08 et 11 juin 2024 à Yaoundé et à Luanda, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 26, vous avez été retenu dans la liste des joueurs convoqués par l’Entraineur Sélectionneur afin de participer au stage préparatoire à partir du 03 juin 2024 à Yaoundé. À cet effet, la Fédération Camerounaise de Football, conformément au Règlement du Statut et du Transfert des joueurs en son annexe 1 article 3 alinéa 2 a entrepris toutes les diligences nécessaires (envoi des convocations, achat des billets d’avion, hébergement local) afin de vous permettre de rejoindre la Sélection Nationale. À titre d’information, les joueurs convoqués sont mis exclusivement à la disposition de l’Association (FECAFOOT), unique interlocuteur des instances internationales (FIFA et CAF) et de votre club employeur, elle est garante de l’organisation et de la pratique de toutes activités sportives du joueur pendant sa période de mise à disposition. Depuis le 03 juin 2024, vous êtes pris en charge par des personnes non représentatives de l’Association pour laquelle vous avez été mis à disposition, ceci en violation des statuts de la FECAFOOT et des dispositions règlementaires de la FIFA. Pour la rencontre Angola-Cameroun du 11 juin 2024 à Luanda, nous vous demandons de rester entièrement à la disposition de la FECAFOOT et de respecter le programme qui vous sera communiqué incessamment. La FECAFOOT ne tolèrera plus toute violation et non-respect des obligations des joueurs pendant la période de mise à disposition. Ainsi, elle se réserve pour toute déviance d’appliquer l’article 6 de l’annexe 01 dudit statut qui dispose : « Toute violation des dispositions de la présente annexe entraine des sanctions disciplinaires qui seront imposées par la Commission de Discipline de la FIFA sur la base de son code disciplinaire ».
Cameroun – Les joueurs en ont marre d’Eto’o
Selon Camfoot, cette lettre a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour les joueurs. Samuel Eto’o, autrefois adulé, est désormais vu comme un obstacle. Les joueurs, qui espéraient un peu de reconnaissance après leur victoire, ont été déçus de recevoir des menaces à la place. L’ambiance au sein de l’équipe est devenue glaciale.
Boycott et rébellion
En guise de protestation, les joueurs ont boycotté le cocktail organisé par Eto’o après le match. Et ce n’est pas tout ! Le jour du départ pour l’Angola, ils ont choisi de se rendre à l’aéroport avec le bus du gouvernement plutôt qu’avec celui de la sélection. À l’aéroport, ils ont même menacé de ne pas embarquer si le personnel envoyé par le gouvernement n’était pas inclus dans la liste des voyageurs. Eto’o a fini par céder, mais les tensions étaient loin d’être apaisées.
Une arrivée chaotique en Angola
À leur arrivée en Angola, un nouveau problème est survenu : les chambres d’hôtel. Le staff nommé par Eto’o avait des chambres réservées, mais pas celui nommé par le gouvernement. Les joueurs ont dû se serrer à deux par chambre pour loger tout le monde. Cette situation n’a fait qu’aggraver leur frustration et leur mécontentement.
Un contexte explosif
Cette série d’événements met en lumière un problème plus profond au sein du football camerounais : le conflit d’influence entre la FECAFOOT et le gouvernement. Ce bras de fer a des répercussions directes sur la performance et le moral des joueurs, qui se retrouvent au milieu d’une lutte de pouvoir qui les dépasse.
Le futur des Lions indomptables
L’avenir de l’équipe nationale camerounaise semble incertain. Les joueurs sont fatigués des querelles internes et de la mauvaise gestion de la fédération. Pour que les Lions Indomptables retrouvent leur gloire passée, il est crucial que la FECAFOOT et le gouvernement mettent de côté leurs différends et travaillent ensemble pour le bien de l’équipe.
Conclusion
La situation actuelle du football camerounais est préoccupante. Les tensions entre la FECAFOOT et le gouvernement, exacerbées par les actions de Samuel Eto’o, créent un environnement toxique pour les joueurs. Si rien n’est fait pour apaiser ces tensions, l’avenir des Lions Indomptables pourrait être sérieusement compromis. Il est temps pour toutes les parties prenantes de se concentrer sur ce qui compte vraiment : le succès et le bien-être de l’équipe nationale.
