L’Interview Luck Zogbé met en lumière l’un des latéraux les plus prometteurs de sa génération. À 20 ans, l’international ivoirien a déjà franchi un cap majeur : passer du LYS Sassandra au Stade Brestois, découvrir la Ligue 1, s’imposer dans un championnat exigeant et rejoindre la sélection nationale des Éléphants. Une trajectoire fulgurante, mais loin d’être un hasard.
Travail, discipline, identité de jeu assumée, ambitions claires : Luck Zogbé avance vite, mais avec lucidité. Dans cet entretien exclusif accordé à Pro225.com, il revient sur son adaptation en France, son lien fort avec le LYS, la concurrence en club et en sélection, ses inspirations, sa vie en dehors du terrain et son message à la jeunesse ivoirienne.

VIE SPORTIVE
Question : Vous avez fait le grand saut entre le LYS Sassandra et le Stade Brestois. Quelle a été la plus grande difficulté à surmonter en arrivant en Ligue 1, et qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans le football français ?
Réponse : « C’est vrai que passer du LYS Sassandra au Stade Brestois a été un énorme changement. La plus grande difficulté au début, c’était l’intensité : en Ligue 1, tout va plus vite, que ce soit dans le jeu, dans la préparation ou dans la récupération. Il fallait s’adapter rapidement pour être au niveau, physiquement et mentalement. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la rigueur tactique en France. Chaque détail compte, et on ressent vraiment que le football est pensé comme une science ici. Mais en même temps, c’est une grande opportunité pour progresser et montrer de quoi je suis capable. »
Q : À 20 ans, vous vous imposez comme un talent prometteur à Brest. Comment gérez-vous la concurrence (notamment au poste de latéral droit) et quels sont vos objectifs personnels à court terme : consolider votre place de titulaire, progresser sur un aspect technique précis ?
R : La concurrence fait partie du football, surtout à haut niveau. Pour moi, c’est une source de motivation : ça m’oblige à travailler chaque jour pour mériter ma place. Mon objectif à court terme, c’est de consolider ma position dans l’équipe, mais aussi de progresser sur le plan technique, notamment dans la qualité de mes centres et la lecture du jeu. Je sais que je dois encore apprendre, mais j’ai la chance d’être entouré de joueurs expérimentés qui m’aident à grandir.

Q : Quel regard portez-vous sur votre passage en Ligue ivoirienne ? Y a-t-il un ancien coéquipier ou un club que vous suivez toujours attentivement là-bas ?
R : Mon passage en Ligue ivoirienne m’a beaucoup forgé, surtout au niveau du caractère et de la combativité. Le championnat est très physique, et ça m’a donné une base solide pour la suite. Je garde toujours un œil sur le LYS Sassandra, parce que c’est là-bas que tout a commencé pour moi, et je suis toujours en contact avec certains anciens coéquipiers. Je suis fier quand je vois des jeunes du club réussir à leur tour.
Q : On vous décrit souvent comme un latéral très offensif. Dans le système de jeu de Brest, comment parvenez-vous à trouver le juste équilibre entre vos montées et votre devoir défensif ? Y a-t-il un défenseur ou un latéral que vous prenez comme modèle ?
R : C’est vrai que j’aime beaucoup apporter offensivement, c’est naturel chez moi. Mais en Ligue 1, on ne peut pas négliger la rigueur défensive. Avec le staff et les coéquipiers, on travaille beaucoup pour trouver ce juste équilibre, en choisissant bien les moments pour monter. Comme modèle, je regarde souvent des latéraux comme Achraf Hakimi ou encore Dani Alves, parce qu’ils savaient allier efficacité offensive et solidité défensive.


Q : Et en Ligue 1 actuellement, quel ailier est le plus difficile à contenir ?
R : En Ligue 1, il y a beaucoup d’ailiers très rapides et techniques, donc chaque match est un vrai défi. Mais si je dois en citer un, je dirais Ousmane Dembélé. Sa vitesse et sa capacité à changer de rythme en une fraction de seconde, c’est impressionnant. Contre lui, tu n’as pas le droit à la moindre erreur.
SÉLECTION IVOIRIENNE – Luck Zogbé
Q : Vous avez connu la sélection A pour la première fois en 2025. Que représente le fait de porter le maillot des Éléphants pour un jeune Ivoirien, et quelle est l’ambiance au sein du groupe, notamment avec les « anciens » ?
R : Porter le maillot des Éléphants, c’est un rêve d’enfant qui devient réalité. Quand on était petit en Côte d’Ivoire, on a grandi en regardant Didier Drogba, Yaya Touré, Gervinho… Alors, se retrouver à chanter l’hymne national sur le terrain, c’est une immense fierté. L’ambiance dans le groupe est vraiment familiale : les anciens nous mettent à l’aise, ils nous conseillent beaucoup et ça facilite l’intégration. On sent qu’il y a une vraie transmission entre générations.
Q : À votre poste, la concurrence est intense. Comment voyez-vous votre rôle actuel et futur en sélection, notamment avec l’émergence d’autres jeunes talents ivoiriens en Europe ?
R : C’est vrai qu’à mon poste, il y a une grosse concurrence, mais je vois ça comme une chance : ça pousse à toujours donner le meilleur. Pour l’instant, je suis conscient que je dois apprendre, gagner de l’expérience et montrer que le coach peut compter sur moi à tout moment. À l’avenir, mon objectif est de m’imposer durablement et de contribuer à écrire une nouvelle page de l’histoire des Éléphants, aux côtés de cette nouvelle génération qui arrive en Europe.


Q : Votre carrière a progressé très vite. Comment votre famille et vos amis vivent-ils ce succès soudain ? Trouvez-vous encore le temps de vous ressourcer et de déconnecter du football ?
R : C’est vrai que tout est allé vite pour moi, et ma famille vit ça avec beaucoup de fierté. Ils savent les sacrifices que cela a demandés, alors chaque étape franchie, c’est aussi leur victoire. Mes amis, eux, sont restés les mêmes : ils me rappellent toujours de rester humble et de ne pas oublier d’où je viens. Pour me ressourcer, j’essaie de passer du temps avec mes proches dès que j’ai un moment libre, ça me permet de déconnecter un peu du football.
VIE EXTRA SPORTIVE
Q : En dehors des terrains et des entraînements, quelles sont vos passions ou vos hobbies qui vous permettent de relâcher la pression ?
R : En dehors du foot, j’aime beaucoup écouter de la musique, ça me détend énormément. Je prends aussi du plaisir à regarder des matchs d’autres championnats, parce que je reste passionné du jeu. Et quand j’ai l’occasion, j’aime passer du temps tranquille, peut-être jouer un peu à la PlayStation avec des amis, ça me permet de relâcher la pression.
Q : Quel conseil donneriez-vous aujourd’hui au jeune qui joue encore au LYS Sassandra, et qui rêve de l’Europe et de la sélection ?
R : Au jeune qui rêve de l’Europe et de la sélection, je dirais avant tout : ne lâche rien. Le chemin est long et parfois difficile, mais avec le travail, la discipline et la patience, les portes finissent par s’ouvrir. Il faut croire en soi, rester concentré sur ses objectifs et toujours écouter les conseils des entraîneurs. Rien n’est impossible quand on garde la foi et qu’on se donne les moyens.
Q : Quelle musique ivoirienne vous écoutez le plus souvent ?
R : Team de Poy.
Conclusion
Luck Zogbé avance vite, mais ne brûle rien. Identité claire, ambitions fortes, respect des étapes. S’il continue sur cette ligne, son nom pourrait compter, en Ligue 1 comme chez les Éléphants.

FAQ
1. Qui est Luck Zogbé ?
Un latéral ivoirien du Stade Brestois, passé par LYS Sassandra.
2. Quel est le sujet de l’Interview Luck Zogbé ?
Son parcours, son évolution et ses ambitions.
3. D’où vient le joueur ?
De Côte d’Ivoire, formé à LYS Sassandra.
4. Quel est son style de jeu ?
Latéral offensif, explosif, travailleur.
5. Suit-il encore le football ivoirien ?
Oui, de près, surtout le LYS.





